Etre matérialiste aujourd’hui, attention danger

Le matérialisme est une étape qui a sa juste place dans le processus de l’évolution de la conscience, comme nous l’enseigne, entre autres, la tradition chrétienne : parmi les douze disciples – représentant chacun la qualité d’un signe du zodiaque, trame de notre développement – il y avait Thomas, qui ne croyait qu’en ce qu’il pouvait appréhender par le biais de ses sens, ce qui est la définition même du matérialisme.

Selon la tradition orientale, le cycle durant lequel l’état d’esprit matérialiste domine s’étend sur une très longue période appelée Kali Yuga ou Âge sombre. Toute la période historique que nous sommes en mesure d’appréhender appartient de fait à ce cycle, dont même les religions portent l’empreinte, comme le montrent certaines descriptions on ne peut plus matérielles de la notion de paradis – une sorte de vie terrestre idyllique, où tous les désirs frustrés verraient leur accomplissement.

Aujourd’hui, tous les marqueurs indiquent que nous avons atteint le fond du puits de ce cycle et qu’il est grand temps d’amorcer la remontée. La nature, qui à la fois nourrit notre corps et nous offre les défis à mêmes d’aiguiser les qualités de notre âme, se trouve sérieusement menacée par notre arrogance et notre égoïsme démesuré.

Une autre menace, plus grave encore dans le sens où elle touche à la nature même de l’Homme, obscurcit notre horizon. L’alliance entre nanotechnologies, biotechnologies, intelligence artificielle et sciences cognitives, dont les recherches avancent à grand pas, nous promettent un corps/esprit régénérable presqu’à l’infini – nous exagérons à peine, puisque le but avoué de ces gourous de la nouvelle techno-religion est de « tuer la mort » en transférant toutes les données du cerveau (qu’ils croient contenir l’homme total) dans la machine. Comment arrêter cette course folle, alimentée par un groupe dont les moyens financiers sont considérables ?

Toutes ces démesures sont l’aboutissement du développement d’une certaine forme d’intelligence combinée à une vision matérialiste du monde. C’est seulement en élargissant notre vision que nous pouvons espérer un véritable changement, qui redonnerait toute sa place à l’Homme. Et chacun de nous peut apporter sa pierre à l’édifice en ouvrant davantage son esprit au champ des possibles.

Publié le : 31/12/2014

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