De toutes les rencontres, celle avec la connaissance est la plus belle

Il faut entendre ici le mot connaissance dans son sens profond, celui d’un dévoilement, d’un naître-avec dans une compréhension plus vaste, ou dit autrement, d’une immersion dans le mental universel ou l’intellect divin. Car pour les anciens philosophes, Dieu est avant tout mental ou Raison. Parce que Dieu pense, je suis capable de penser et si ma pensée suit une certaine ligne, elle me permet de me connecter au mental divin.

De toutes les façons possibles et avec force, l’appel à penser est aujourd’hui lancé de toutes parts comme principal recours pour dénouer les nœuds culturels/religieux qui déstabilisent actuellement un grand nombre de sociétés. La proposition la plus prometteuse, si elle était appliquée, serait d’introduire dès l’école primaire l’enseignement des fondamentaux de la philosophie et de la psychologie.

L’enfant est naturellement philosophe, il questionne tout avec une ouverture d’esprit totale. Cet entrainement précoce à la réflexion instaurerait de saines habitudes qui constitueraient autant de remparts contre les préjugés les plus dévastateurs. L’apport de la psychologie, en mettant en lumière les mécanismes psychiques qui nous gouvernent et gouvernent les relations humaines, conduirait à des relations plus apaisées.

Un autre outil prometteur pour favoriser la rencontre avec la connaissance dans le sens où nous l’entendons, est l’enseignement de la méditation. Introduite depuis des années dans des écoles américaines, la pratique de la méditation commence à être expérimentée dans des écoles françaises. Selon Fabrice Midal, philosophe et fondateur de l’école occidentale de méditation, philosophie et méditation sont indissociables : la méditation permet au philosophe de ne pas tomber dans le piège de l’intellectualisme, de rester connecté au réel, et l’interrogation philosophique évite que la méditation ne se réduise à une simple technique de bien-être.

Rencontrer la connaissance est aussi « extatique » que rencontrer l’amour, car les deux sont en réalité des facettes d’un même et unique diamant. Il nous reste à apprendre à regarder dans la bonne direction, à l’opposé des intérêts matérialistes qui détournent des plus belles possibilités.

Publié le : 01/04/2015

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