Sommes-nous en bonne santé mentale

«Ce n’est pas un signe de bonne santé mentale d’être bien adapté à une société malade.»

Ces paroles sont de Krishnamurti, philosophe indien et « inadapté » notoire. Enfant, il était très replié sur lui-même – autiste, dirions-nous aujourd’hui – sa conscience ne trouvant aucun écho dans son environnement familial. Le hasard a voulu qu’un clairvoyant théosophe le croise sur une plage des côtes indiennes et reconnaisse la qualité exceptionnelle de son aura. Pris sous l’aile de ce groupe  ésotérique, Krishnamurti a pu y déployer tout son potentiel avant de s’en détourner pour répandre ses idées personnelles à un large public occidental.

Tous les praticiens des médecines douces le  savent, la bonne santé physique dépend de la circulation harmonieuse, non entravée du prana (l’énergie cosmique qui sous-tend toute forme  de vie dans l’univers) le long des canaux subtils qui parcourent le corps. Des crispations/cristallisations psychiques créent des blocages qui, s’ils perdurent, conduisent à une pathologie dans la zone correspondant à la nature de la crispation, liens parfaitement mis en évidence par le « décodage biologique ».

La bonne santé mentale dépend elle aussi de la circulation harmonieuse, non entravée de la source qui anime notre conscience : le Soi. Qu’est-ce que cela signifie ? Quelles sont les caractéristiques qui indiquent que nous sommes suffisamment connectés à notre âme ? On peut citer la confiance en la vie, un optimisme profond, car quelles que soient les périodes sombres que nous sommes appelés à traverser, collectivement ou individuellement, l’âme sait que la lumière finit toujours par triompher ; un état de fluidité, qui favorise la créativité et un regard neuf sur ce que nous contactons ; et bien sûr, toutes ces qualités que l’humanité considère comme « nobles » depuis la nuit des temps. Mais avant tout, être en bonne santé mentale c’est être profondément humain.

Et c’est à l’aune de cette qualité que l’on peut évaluer la santé mentale d’une société. Le constat est vite fait : toutes les strates de la société sont gangrénées de ce point de vue, puisque tout repose sur un intérêt mercantile. Mais ne soyons pas pessimistes. Quelles que soient l’horreur et les catastrophes que nous réserve encore un matérialisme exacerbé mais agonisant, les êtres profondément humains  sont là et œuvrent un peu partout à la construction  d’un monde plus adapté à la véritable nature de l’Homme.

Publié le : 02/04/2014

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