Nous sommes responsables de tout ce qui se présente sur notre chemin

Voilà une affirmation qui rencontre peu d’adhésion chez la plupart d’entre nous, habitués que nous sommes à systématiquement désigner un coupable extérieur qui serait l’instigateur invisible de tous nos malheurs et autres contrariétés : nos proches qui ne nous comprennent pas, la société qui ne reconnaît pas notre valeur, etc.

Plus difficile encore est de concevoir que nous pourrions être responsables de circonstances sur lesquelles nous n’avons manifestement aucun pouvoir, comme le choix de nos parents avec tout son lot de conséquences. Nous ne pouvons pas le concevoir parce que ce n’est pas notre « moi » actuel qui est à la source des expériences que nous traversons dans la vie. Ou, plus justement, dans cette vie. Car c’est là que réside tout le malentendu, dans notre appréhension réductrice de ce que signifie le mot vie, dans notre ignorance de ses nombreuses dimensions subjectives et de sa nature cyclique.

Laissons, l’espace d’un instant, notre imagination entrevoir des perspectives plus vastes. A l’origine, l’homme est un pur atome d’esprit – la monade de Platon – dans le corps subtil (la matière noire ?) du Cosmos. Tout comme le corps visible du cosmos obéit à des lois précises, il en est de même de son évolution subjective. Toutes les religions et les morales qui en découlent ont eu une certaine connaissance intuitive de ces lois, dont le respect est appelé le Bien et le non-respect le Mal. Revenons à notre monade qui en tant que pur esprit est aussi pur potentiel, sans connaissance du bien et du mal car privée de tout libre arbitre. Vient l’expérience de l’incarnation, durant laquelle la monade perd la conscience des dimensions subjectives qui sont sa véritable demeure, mais acquiert de tout nouveaux pouvoirs : ceux de choisir et de prendre conscience d’elle-même.

Depuis la nuit des temps, l’humanité, cette grande communauté de monades, a pensé, éprouvé et posé des actes dont le monde d’aujourd’hui est le résultat. De même, notre destin individuel actuel est relié à des causes, plus ou moins proches ou lointaines, qui certes nous échappent, mais auxquelles nous ne pouvons échapper.

Publié le : 22/10/2014

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